Grèves les 15, 20 et 21 septembre 2014 11 septembre 201418 septembre 2014 Jean-Marc Foulquier Laisser un commentaire La France est en train de perdre la première position qui a fait sa fierté durant des décennies, on peut même dire des siècles. C’est son identité-même qui fout le camp. Elle ne semble plus en mesure de conserver la prédominance en matière de grèves. En effet, elle commence à être sérieusement concurrencée en ce domaine par l’Italie, bien que les grèves n’y soient jamais longues, quelques heures tout au plus. Nos amis transalpins, qui, en matière de grèves, enviaient autant notre capacité à cesser le travail que la chienlit qui en résultait parfois, auraient pu au moins user d’un minimum de fairplay envers leurs augustes devanciers ou avoir ‘un petit brin d’élégance pour ne pas attaquer l’orgueil de nos syndicalistes au fastueux passé Mais non. Voilà que les italiens nous attaquent et nous défient sur notre propre terrain. Avec la plus grande indélicatesse, jugez vous-même, ils ont en effet programmé des grèves avant nous : Pour le 15 septembre dans les transports publics Pour les 20 septembre 21h au 21 septembre 21h dans les trains.
Augmentation de la taxe de séjour à Rome 5 septembre 20145 septembre 2014 Jean-Marc Foulquier Laisser un commentaire Les temps sont durs. Il devient difficile d’entretenir le patrimoine historique et artistique de Rome. Nous le savions, au vu des accord de mécénat par lesquels des entreprises privées financaient, parfois entièrement, les travaux de restauration des édifices célèbres de Rome. Je vous renvoie par exemple à nos récents articles sur la restauration du Colisée ou de la fontaine de Trevi. Mais à Rome, il n’y a pas que les édifices ou les oeuvres d’art à entretenir. L’afflux de touristes nécessite aussi une organisation importante de leur accueil, l’entretien des aménagements urbains, la mise à niveau des infrastructures, bref, les touristes coûtent chers à la ville de Rome. Les nouveaux tarifs de la taxe de séjour à Rome Aussi, celle-ci vient-elle d’augmenter, assez fortement, sa taxe de séjour. La taxe passe à 2€ pour les hôtels 1 et 2 étoiles. 4€ pour les hôtels 3 étoiles, à 6€ pour les 4 étoiles et 7€ au-delà. Cette taxe s’entend par jour et par personne. Si vous passez 3 nuits à Rome, en couple, en hôtel 3 étoiles, la taxe vous reviendra donc à 24€. Ce n’est finalement pas une somme trop importante, mais elle s’ajoute aux frais déjà engagés pour votre séjour. Et si on sait que Rome est visité en moyenne par 12 millions de visiteurs par an, on imagine la somme ainsi récoltée. C’est scandaleux ? Pas si sûr. La taxe de séjour à Rome pour quoi faire ? Avant de nous révolter, réfléchissons ensemble, voulez-vous ? Cette taxe servira à adapter ou rénover les infrastructures de la ville, à amortir le coût phénoménal de l’entretien des voies, à améliorer l’accueil de ces touristes et l’offre muséale importante de la ville. Si vous êtes dubitatif, pour vous rendre compte des dépenses occasionnées par les touristes, je vous conseille de vous rendre piazza Navona avant 7h du matin. Vous découvrirez l’ampleur des saletés qui jonchent le sol, vous mesurerez le travail nécessaire tous les matins pour nettoyer la place et vous comprendrez alors le coût de ce nettoyage, du transport de ces déchets et de leur traitement. Et c’est tout le centre historique qui est à l’avenant. Sans taxe de séjour, tout cet ensemble de dépenses resterait essentiellement à la charge des habitants eux-mêmes. Les touristes ne rapportent qu’indirectement à une ville à travers les impots des hébergements et des commerces. Il est naturel que les touristes qui utilisent ces infrastructures et occasionnent des dégradations, contribuent à leur entretien. La taxe de séjour n’est donc pas une aberration en soi. Trop élevée, la taxe de séjour à Rome ? Reste à savoir si les tarifs pratiqués ne commencent pas à être élevés, au risque de freiner l’accès des plus modestes. Au risque aussi de mettre en difficulté les petits établissements ou les particuliers qui proposent des chambres chez l’habitant, souvent peu onéreuses. En attendant, vous n’avez pas le choix, gardez un peu de monnaie pour vous acquitter de ces taxes de séjour.