Découverte de fresques multicolores dans le Colisée de Rome 19 janvier 20138 septembre 2013 Jean-Marc Foulquier Laisser un commentaire Parfois on croit connaître… et on en découvre de belles. A Rome, le Colisée est l’un des lieux les plus connus, non seulement des touristes, mais des historiens et des archéologues. Ces derniers ont scruté toutes les pièces, tous les couloirs, je dirais même toutes les pierres, une à une. C’est donc un monument parfaitement connu. Et pourtant… Une équipe de restaurateurs a gratté la surface de la pierre, au dernier niveau des tribunes, dans un couloir non accessible au public. En grattant, ils ont volontairement enlevé une couche de calcaire et de poussières mélangés, dûe à la pollution atmosphérique qui s’y est accumulée au fil des siècles. Et qu’ont-ils eu l’énorme surprise de découvrir ? Des traces de pigments colorés ! Eh oui, des traces de couleurs sur les murs. Ils ont bien sûr dégagé délicatement l’enduit indésiré, pour découvrir non seulement de simples traces, mais des fresques. Ce couloir destiné au passage des moins fortunés des spectateurs était couvert de fresques. Elles ne sont pas encore toutes dégagées. Quelle suprise immense ! Et si déjà, existaient un tel luxe dans les décorations des humbles romains, que devaient-ils en être dans les étages inférieurs réservés aux notables ? On savait déjà que les monuments de marbre, tels que nous les connaissons de nos jours, étaient peints en réalité, comme les statues d’ailleurs. Ce monde de couleurs a quasiment disparu presque partout. Et voilà qu’on en redécouvre l’existence, avec stupéfaction, dans l’un des monuments les plus étudiés au monde. On ne va pas s’en plaindre. Comme nous l’explique Mme Mariarosaria Barbera, responsable des sites archéologiques de Rome, ces fresques ont été peintes vraissemblablement après l’incendie de 217 av. J.-C. Elles sont assurément très anciennes. Elles sont par endroit accompagnées de grafitis de l’époque, des signes de croix ou de palmiers qu’auraient gravés là des supporters de gladiateurs. Mais on n’est pas au bout de nos découvertes. Les travaux de restauration se poursuivent. On n’attend pas précisément d’autres révélations de ce genre, dont la découverte reste, il faut le dire, très exceptionnelle. Les restaurateurs, historiens et archéologues sont sur le pied de guerre. Dans quelques temps, nous en saurons davantage sur cette formidable apparition de fresques multicolores dans les couloirs supérieurs du Colisée. Bien sûr, rome1.com vous tiendra informé. A suivre…
Découverte du premier port d’Ostie 8 décembre 201230 mars 2014 Jean-Marc Foulquier Laisser un commentaire Découverte du premier port d’Ostie antique Des chercheurs français et italiens viennent de découvrir l’emplacement du premier port d’Ostie. Vous savez que, pour permettre un débouché maritime à Rome, pour l’approvisionner notamment en blé et en sel, pour lui assurer une meilleure défense, les romains avaient créés un port, à l’embouchure du Tibre. Une ville s’y développa. Ostie compta jusqu’à 50 000 habitants. Mais les invasions et l’ensablement du port par les alluvions du Tibre obligea les romains à abandonner ce port et à en créer un nouveau. Ce dernier fut établi au nord-ouest de la cité d’Ostie, en rive droite de l’embouchure du Tibre. Ce port est bien localisé. Mais le premier port ne l’était pas. C’est chose faite maintenant. Il était situé au Sud-Ouest de la ville antique, sur le Tibre. Rappelons que le cours du Tibre n’avait pas à l’époque la configuraiton que nous lui connaissons aujourd’hui. D’une profondeur de 6m, ce pouvait accueillir les plus gros navires de commerce de l’époque. En le visualisant sur une carte, on peut avoir l’impression qu’il se trouve éloigné de la ville antique. En fait, la ville antique entourait le port. Les vestiges d’Ostia antica que nous visitons de nos jours ne sont qu’une petite partie de la ville, mais déjà, oh combien riche et oh combien passionnante. Pour en savoir plus, vous pouvez vous reporter à nos pages sur Ostie antique.